Dans la vie, il y a les gens calmes, et les gens agités. Ludwig, elle, fait partie de la première catégorie. C'est le genre de personnes qui rient, font des blagues, qui arrivent à rester joyeux sans être agités. Car non, ce n'est pas une hystéro ou quoi que ce soit d'autre. Elle croque la vie à pleines dents sans se soucier de la guerre ou de la famine. C'est une enfant qui, même après quatorze années d'existence, vit dans son monde et refuse d'en sortir. Non pas qu'elle ne pense qu'à elle ! C'est juste qu'elle a son petit univers, ses amis, ses ennemis, ses fièretés, ses coups de gueule... Bref, pas de place pour le chômage ou l'incendie du quatorzième arrondissement de Paris ! Alors, quand bien même elle va sur l'ordinateur, elle ne regarde pas les informations mais plutôt les derniers épisodes de sa série préférée !
D'ailleurs, Ludwig n'a aucune passion pour le glauque, chose rare chez les adolescents de cet âge. Pour elle, les pseudos du genre "Dark machin" ou "Bidule of the Death", c'est cliché et ridicule. Donc pas de films d'horreur ou de choses de ce genre en sa présence... Surtout que la jeune fille est très peureuse. Les histoires de fantômes la font trembler et les couloirs sombres hurler. Alors, si vous vous avisez à lui faire un "bouh" ou à l'abandonner dans une forêt, la nuit, afin de lui faire une blague, attendez-vous à ce qu'elle vous crit dessus. Rien ne la met plus en colère que quand les gens qui font exprès de lui faire peur. L'enfant a beau pratiquer l'auto-dérision, ce genre de choses ne la font pas rire, mais alors pas du tout. Et n'allez pas croire qu'elle est susceptible, elle trouve juste que c'est un sujet duquel on ne rigole pas. Si quelqu'un fait la même chose à l'un de ses amis, elle va jouer les héros et les protéger.
Car, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, la petite Flamel est très protectrice. Elle ne supporte pas qu'on fasse du mal à ses êtres chers et estime que c'est réciproque. "L'union fait la force" est sa devise, pour ainsi dire. Elle a une grande confiance envers ses amis et se sentirait trahie si l'un d'entre eux se servait d'elle ou était hypocrite. Aussi, sa joie de vivre habituelle risquerait de s'éteindre et vous la verriez en déprime pendant des semaines.
Et, vous l'auriez deviné, Ludwig ne cède pas aux menaces. Si vous voulez qu'elle vous rende un service, il faut lui en rendre en retour. Plus vous serez gentil avec elle, plus elle le sera avec vous. Si Nicolas Flamel était un alchimiste, l'adolescente du même nom n'en est qu'un principe d'équivalence. Elle a du caractère et si elle est en désaccord avec quelqu'un, elle ne se gênera pas pour lui faire remarquer. Ainsi, on ne peut pas l'accuser de ne pas être franche... Cependant, le manque de tact est peut-être plus flagrant... Donc ne vous vexez pas si elle est un peu crue avec vous, elle ne le fait pas exprès. C'est juste qu'elle ne s'exprime que très mal et ne se soucie pas de la dureté de ses mots. Si vous vous contentez de lui dire - calmement, bien sûr - qu'elle est vexante, elle s'excusera et tentera de s'exprimera plus clairement.

Ludwig ? C'est une adolescente comme les autres. Enfin, en apparence seulement.
Elle doit mesurer aux alentours d'un mètre soixante et pèse environ quarante-cinq kilos. Elle est plutôt fine et pas très développée, si vous voyez ce que je veux dire. Sa silouhette est plus longue que large et est plutôt chétive.
Son visage arbore des traits fins et se pare souvent d'un magnifique sourire, plein de joie et de gaité. Ses yeux, quant à eux, reflètent plusieurs nuances de gris, tels des gouttes d'argent pur. Et, la frange de la jeune fille a beau être longue, elle ne cache en rien ces deux globes.
D'ailleurs, les cheveux de Ludwig sont plutôt courts. Ils lui arrive à la moitié du cou et sont de couleur châtain. Lorsque le soleil se décide à les éclairer, ils semblent être constitués de fils d'or. De plus, il ne sont que rarement coiffés. Ce n'est pas un champ de bataille non plus, mais on pourrait croire que l'enfant est victime d'une bise permanente qui s'amuse à faire voler ses cheveux.
La peau de l'adolescente est plutôt pâle, si elle eût été dans un conte, on l'aurait appelée Blanche Neige. Cependant, elle ne vit pas dans un conte mais dans notre belle et dure réalité.
Elle revêt souvent des vêtements sobres, unis, de couleurs claires. Comme si elle voulait qu'on ne la remarque que par sa personnalité pétillante et joyeuse et non par des couleurs et formes originales.