Comment te décrire ? Ta personnalité est si effacée ! En fait, tu es un fantôme. Tu pourrais vivre mais as trop peur pour ça. Quand tu parles à quelqu'un, tu es soit froide, soit gênée. Mais lorsque qu'il commence à être gentil, ça te réchauffe le coeur et ta langue se délie. Tu sembles heureuse, mais au moindre mot de travers, tu sais qu'il ment. Alors ça te rend triste et tu te refermes sur toi-même. Tant de fois a-t-on essayé de te duper, tant de fois l'as-tu remarqué. Chacun de ces mensonges est une blessure de plus à ton coeur et toutes les vérités te sont bien trop dures à supporter. Rares sont les gens plus tristes que toi. On te dit dépressive, mais tu en es presque suicidaire. Tu as déjà tenté une fois de te donner la mort... Tu t'étais allongée sur un banc, souhaitant te laisser mourir. Mais un chien te fit peur et tu partis en courant. Tu t'es toujours détestée. Tu n'as jamais aimé ta personnalité. Tu joues les dures, froide et insensible. Mais tu as du mal à tenir ce rôle, et, aussi facilement que tu es apeurée, tu te mets à pleurer. Personne pitoyable que tu es là ! Effrayée de tout, trop introvertie pour avoir des amis... Ton don est un si lourd fardeau que tu es incapable de te socialiser, tu crains sans cesse qu'on te mente, qu'on te trahisse... Et tu restes seule. Dans les contes, la princesse est toujours délivrée par un prince. Toi tu te fiches du prince, tu veux juste qu'on te fasse sortir de ta tour, tu veux faire comme les autres, t'amuser et rire entre amis. Ton don est comme un boulet accroché à ton pied. En plus de t'empêcher de te faire des amis, il t'empêche de te leurrer. Combien de fois t'a-t-on dis "Tout vas s'arranger" ou "Il ne le pensait pas" ? Combien de fois n'as-tu pas pu les croire ? Jamais n'a-t-on pu te réconforter, ton don nous en empêchait ! Cette barrière entre la vérité et le mensonge, censé te préserver, il t'a peu à peu détruite. Ce coup de pied vers la réalité t'a rendue pessimiste, bien trop pessimiste. Cela t'a aussi donné l'habitude de te faire des idées. Il suffit qu'on te mente un peu, en espérant te réconforter, pour que tu t'imagines qu'on s'apprête à t'abandonner. Ainsi, privée des mensonges des autres, tu te mens toi-même.
Tu es une personne fragile est, parfois, quand on te parle, on a l'impression que tu es sur le point de te briser. Ce n'est pas rare, juste triste. Quand accepteras-tu l'aide de tes congénères ? Quand accepteras-tu qu'on panse tes blessures ?

Olympias Anatolia Grief va vers ses quinze ans. Pourtant, elle ne mesure qu'un mètre cinquante deux et se vêtit comme une gamine. Tu ne trouves pas cette description ridicule ? Il faut dire que tu ne fais pas du tout ton âge. Tes grands yeux, ronds et gris, tes cheveux tombants aux épaules, décorés de rubans bleu, ton visage rond... De plus, tu n'es pas très développée physiquement et les couleurs que tu portes font énormément penser à l'enfance. Par exemple cette robe bleu clair, que tu porte tout le temps ! Elle est loin de ressembler à celles que portent les filles de ton âge ! Elle se coupe au niveau de tes genoux, est à manches longes, et ne distingue aucun signe de décolleté. Les chaussures que tu portes avec sont de mêmes couleur, surmontée de petites chaussettes blanches... Tant de couleurs qui s'accordent à ta peau, si pâle et si blanche ! On a qu'à te regarder pour voir ta fragilité ! Ton regard, soit vide, soit souffrant, donne l'impression que tu vas fondre en larmes, tes jambes fines font croire que tu vas t'écrouler sur place, tes petites mains sont loin d'être puissantes et ton visage, rarement est éclairé de sourires. Tu es une personne seule et triste, seule et faible. Ton apparence reflète ta personnalité, ta personnalité reflète ton apparence... Surtout quand tu viens de pleurer, ça se remarque et se voit longtemps. Et ce n'est pas parce-que personne ne te dit rien que cela veut dire que tes yeux ne sont pas rouges, que tu as les joues encore mouillées par les larmes...